Friday, December 09, 2005

Chapitre 9 - Sarah Rosen

Les enceintes surpuissantes de la boîte de nuit Queen of Heart hurlait Numa Numa du groupe roumain O-Zone et sur la piste de danse, la jeunesse dorée qui prenait sa villégiature dans la région depuis quelques temps « s’éclatait grave » pour reprendre son langage. Particulièrement déchaînée, l’alcool et les amphétamines y étant pour beaucoup, une jeune blonde de 18 ans remuait au son de la musique techno, totalement prise dans son rêve. Son débardeur laissait son ventre plat à l’air, révélant le diamant qu’elle avait dans le nombril. Fille du député socialiste des environs, elle avait pris la Mercedes de papa pour une virée nocturne avec ses copains. Totalement happée par la musique, Daphné Lagrange remuait les bras comme un cormoran épileptique, se voulant gracieuse, étant surtout ridicule… Près d’elle, la chemise blanche trempée de sueur au seul bouton fermé, en mini-jupe de cuir noir et pieds nus, une brunette au nez un peu fort se trémoussait en chantant : Sarah Rosen, la nouvelle actrice emblématique du cinéma « français ». Vautré sur le fauteuil, bouteille de vodka en main, un jeune crétin tirait sur son joint. Boucle d’oreille, cheveux ébouriffés, fringues débraillées et hors de prix, toute la boîte avait reconnu le petit Nicolas Brémont, fils du présentateur vedette du journal télévisé. A ses côtés, le quatrième larron de l’équipée, David Lévy, héritier présumé de la banque d’affaires du même nom… The Queen of Heart avait ouvert l’été dernier, quand la nomenklatura, délaissant le Lubéron, commença à investir ce coin perdu de Creuse, au grand déplaisir de la population locale. A quoi pensaient-ils ces jeunes qui dansaient ? A rien. Enfin, à leur plaisir futile et, pour le jeune Lévy, à la perspective de s’envoyer la petite Lagrange dans les toilettes. Tout le romantisme familial résumé en cette situation. Avaient-ils seulement vu dans les phares de la Mercedes avant de venir le panneau indicateur en face de la boîte ? Un banal panneau tout bête : SAINT-JULIEN : 14. Mais c’est le bout du monde 14 kilomètres. Buvez les jeunes, ce ne sont pas les gendarmes qui vont vous contrôler ce soir… Sarah, ayant fini de danser, alla s’allonger sur le divan, la tête contre l’épaule de Nicolas Brémont. Rien ne pourrait gâcher sa soirée…
Le front dégoulinant de sueur et les joues dégoulinantes de larmes, Sylvie Perrichon, gendarmette à la brigade située à moins de 8 kilomètres de la boîte de nuit, tapait sur l’ordinateur. L’imprimante crachait une pile de feuilles remplies d’informations confidentielles. La jeune militaire sentait sur sa nuque le canon de la Kalachnikov et le type qui était du bon côté de l’arme, un gamin, n’était pas du genre à plaisanter. Un homme en uniforme bleu-marine non répertorié dans les tableaux de l’armée française, avec des galons qui – si cette armée mystérieuse avait le même système de grade – indiquait un commandant, lisait les feuilles avec intérêt. « Parfait ! Nous allons faire une rafle dès cette nuit. Il y a du beau linge dans la région, du beau linge sale. Et nous allons nettoyer. Que dis-je nettoyer… Nous allons EPURER ! » Grâce à une complicité intérieure, la gendarmerie avait été prise d’assaut. Dans la cour du casernement, les familles des gendarmes tirées du lit étaient encadrées par des hommes en armes. Un homme d’une quarantaine d’années mais paraissant aisément dix ans de moins, en uniforme de commandant de gendarmerie (ce qu’il était avant sa désertion) supervisait les opérations. Quand tout le monde fut rassemblé, les anciens collègues en pyjama ou en caleçon, à genoux dans la cour les mains sur la nuque, leurs femmes en nuisettes ou chemises de nuit dans la fraîcheur du vent d’août, les enfants apeurés tenant dans leurs petites mains qui sa poupée, qui son nounours, il commença son discours : « Militaires, mes frères, le régime vous a trahis, a trahi la France. Combien de temps allez-vous accepter d’en effectuer les basses besognes ? Désormais, votre brigade dépend de notre autorité. Votre commandant, collaborateur du régime, a été arrêté, jugé, exécuté. Je vois ici un ou deux visages familiers mais la plupart d’entre-vous ne me connaît pas. Je suis l’ex-commandant Vierzon, désormais centurion de la Milice de Saint-Julien. Je prends le commandement de cette unité. Ceux qui refuseront d’obéir à mes ordres passeront au tribunal militaire et seront fusillés sur le champ. Je vais choisir un commandant en second parmi vous, et, comme le veut l’organisation de notre unité, un commissaire politique. Le maréchal des logis Pierret est prié de se lever ». Un gendarme en pyjama, entouré de sa femme en robe de chambre et de six bambins dont le plus âgé n’avait pas 8 ans se leva. « Nous avons lu votre dossier militaire, Pierret. Comme vous devez vous en douter, vos convictions religieuses vous ont privé de vos galons d’officier. Vous avez eu moins de chance que moi. Vous commanderez maintenant la brigade et serez mon second avec le grade de « centurion-adjoint de milice équivalent à capitaine ». Désignant un gendarme en uniforme, celui-là même qui avait livré la caserne aux rebelles, il conclut : « Compol Simonnet, expliquez à vos frères d’armes ce que le nouveau régime attend d’eux… »
Les gendarmes avaient prêté serment à l’ordre nouveau. Pas un n’avait osé se révolter : le pour et le contre avaient été rapidement pesés : Paris était loin, les rebelles étaient près. D’un côté, la menace d’une future et aléatoire révocation, de l’autre, le risque très présent d’une balle en pleine tête. Balle dans la tête qui avait sanctionné ceux qui avaient été trop compromis dans les persécutions d’avant-guerre… Les rebelles n’étaient pas Dieu. Dieu aurait pitié, les rebelles non… On leur avait donné de nouveaux uniformes, ceux de la Milice, et dès demain, le parc de véhicules saisis serait repeint aux nouvelles couleurs. Pour le moment, l’unité jugée pas encore fiable était cantonnée dans son casernement. Les véhicules rebelles reprirent la route mais ne prirent pas la direction de la sous-préfecture. Ce n’était pas leur objectif premier. Bientôt, dans la lueur des phares, les riches bâtisses cossues du nouveau village réservé à la nomenklatura apparurent. Les véhicules stoppèrent et, en tenue commando, les forces rebelles commencèrent à progresser en formation de combat…
Dans les toilettes du Queen of Heart, les deux petits cons précédemment mentionnés jouaient au jeu des quatre jambons pendus au même clou, ce qui faisait pousser à la demoiselle Lagrange des petits couinements rappelant celui du hamster passé au mixer. Le sac à main de Daphné était posé sur le lavabo, grand ouvert. Dedans, le fouillis habituel des sacs de ces dames : un portefeuille avec ses papiers et plus de 400 euros en liquide, son chéquier, sa carte bleue, son nécessaire à maquillage, sa plaquette de pilules contraceptives, des mouchoirs, des papiers divers et variés et des photos d’un récent voyage en Thaïlande. Pour être plus à l’aise dans sa partie de débauche, elle y avait mis ses boucles d’oreilles, ses bijoux, son portable, le tout valant une somme astronomique d’euros. Entre les indemnités parlementaires de papa, les dessous de table touchés par papa, les revenus de haut fonctionnaire de papa et le salaire d’enseignante de maman, ce n’était pas l’argent de poche qui lui manquait. Elle et ses petits copains croulaient sous le fric. Leur avenir était tout tracé : les filières scolaires de la nomenklatura, les pistons pour obtenir en priorité les bonnes places, aucun souci pour l’avenir… Dansant à nouveau sur la piste, Sarah Rosen n’entendit pas son téléphone portable sonner…
D’un coup de pied, le soldat rebelle écrasa le téléphone portable… Il pointa son fusil vers la tête de la femme et cria : « BANG ! », mais ne tira pas. Les ordres étaient clairs : il ne fallait ni maltraiter, ni brutaliser, simplement arrêter. Ordre de l’Imperator qui avait sa petite idée derrière la tête… et l’armée rebelle maintenant une discipline de fer, on obéissait aux ordres. Judith Rosen, la mère de Sarah, fut précipitée sans ménagement hors du salon. Elle vit son mari, les mains en l’air, descendant les escaliers sous la menace d’hommes armés. Hystérique, elle hurla : « Simon, qu’est-ce qui se passe ! Mais c’est qui ces gars-là ? ». Le couple fut traîné dehors, et elle remarqua que les maisons voisines étaient toutes allumées. Une idée lui traversa aussitôt l’esprit : les rebelles ! Ils avaient quitté leur ghetto de Saint-Julien et avaient investi la ville. Mais comment avaient-ils pu passer les barrages de l’armée ? Elle ignorait bien sûr que la gendarmerie avait été neutralisée… Tout à l’heure, Sarah reviendrait de boîte et tombera dans le piège. Deux fourgons de gendarmerie réquisitionnés allaient servir à transporter les prisonniers vers le stade municipal de Saint-Julien, transformé provisoirement en centre d’internement. Pour le moment, les raflés étaient assis, les mains sur la tête, près des fourgons. Judith Rosen reconnaissait ses voisins et amis, journalistes de télévision et de presse, acteurs, banquiers, hommes politiques… le coup le plus dur porté au régime depuis le massacre de la Garden Party de l’Elysée. Un silence pesant régnait dans la résidence… Le chef du commando écoutait des consignes au talkie-walkie et hochait de temps en temps la tête. Impassibles, les soldats maintenaient en joue les prisonniers avec leurs fusils d’assaut. Il y en avait deux sortes : des tout jeunes en treillis, avec quelque chose dans le comportement qui faisait « troupes d’élite », probablement les gamins des écoles privées, et d’autres un peu moins jeunes, en miliciens, sûrement les enfants des paysans du coin. Ils étaient là, droits, immobiles, silencieux, attendant les ordres. Judith les regarda longtemps, essayant de percer à jour leurs sentiments en regardant leurs yeux. Ce n’était pas la haine qu’elle y lisait. C’était pire encore. Le mépris… Un homme en gabardine regardait chaque prisonnier et cochait un nom sur une liste. Une fois sa besogne achevée, il tendit la liste au chef de l’unité. Tendant l’oreille, elle entendit : « Il en manque quatre, camarade : la fille Lagrange, les fils Lévy et Brémont et surtout Sarah Rosen. Ils sont probablement au Queen of Heart, c’est très prisé par les rupins »…
Il était deux heures du matin dans la boîte de nuit. Les stroboscopes tournaient, illuminant la piste avec leurs jeux de lumières. Au comptoir, Sarah Rosen buvait son quatrième whisky-coca de la soirée en attendant d’ouvrir le petit poudrier qu’elle avait au fond de son sac à main. Poudrier le bien nommé car il y avait de la poudre dedans. Blanche, à prendre par voie nasale… Soudain, tout s’arrêta : lumière, musique, ambiance. Long silence. Quelques néons bleus clignotèrent timidement puis s’allumèrent, donnant à la salle un air sinistre. Sarah était figée au comptoir. Pourquoi il n’y avait plus rien ? Panne de courant ? Elle jeta un œil sur le barman. Il était comme pétrifié, la main sur une bouteille de malibu, regardant vers la porte d’entrée. Immédiatement, elle pensa : « les flics ! ». Oh ! que non, princesse Sarah… Ce n’était pas « les flics ». C’était bien pire… Lentement, elle pivota sur son tabouret. Elle en resta bouche-bée comme une morue hors de l’eau. Des jeunes filles lui faisaient face, et visiblement c’était la première – et sans doute la dernière fois – qu’elles mettaient les pieds dans une discothèque. Deux mondes ennemis se toisaient. Côté comptoir, Sarah Rosen, actrice en devenir mais dont la carrière risquait fort de s’achever dès cette nuit, puant la sueur et l’alcool, ébouriffée, débraillée, à moitié ivre, la mini-jupe de cuir indécemment relevée dévoilant ses cuisses et permettant à toute l’assemblée de savoir qu’elle portait un string. Côté porte, Bernadette Simonnet (la fille du fameux gendarme promu commissaire politique), horrifiée par ce qu’elle voyait, kalachnikov en main, portant la chemisette bleu-ciel et l’ample jupe de toile bleu marine des Guides tradilandaises, avec le béret réglementaire. Sarah avait aperçu ce genre de demoiselles à la télévision, lors des premières émeutes à Saint-Julien. Elle avait alors beaucoup ri. Bizarrement, cela ne la faisait plus rire du tout. Tout comme ceux qui avaient raflé la zone privilégiée, la petite guide ne prononça pas un mot. Elle se contentait de fixer Sarah Rosen droit dans les yeux, son arme pointée vers elle. « Je la dégoûte », pensa l’actrice, « elle me regarde comme… ». Une petite voix résonna en elle : «comme toi et les tiens les ont regardés ! » Sarah avala sa salive. « Elle va tirer ! Elle va m’en mettre une en pleine tête ». La Guide ne tira pas. Elle se contentait de la mettre en joue, sans rien dire. Intérieurement l’actrice pensait : « Mais vas-y, parle, dis-moi quelque chose, n’importe quoi, traite-moi de sale juive même, tout, mais pas ce silence… Mais à quoi tu joues !!! ». Mais la jeune fille ne parlait toujours pas.
Le DJ, qui sentait le vent tourner ou qui tout simplement ne faisait pas de politique, avait montré aux rebelles comment brancher une radio sur les enceintes, afin que toutes les Guides puissent écouter en même temps. La puissante sono fut remise en route, mais pas de musique techno… Sarah entendit un extrait de Pomp and Circumstance d’Edward Elgar, indicatif radio de la rébellion, l’un des rares morceaux de musique classique qu’elle connaissait car c’était celui de la remise des Oscars, qui, comme toute actrice fusse-t-elle étrangère, elle espérait avoir… quoique ce soir, jamais l’Oscar n’avait été aussi loin. Une voix féminine annonça : « Tradilandais, Tradilandaises, votre chef bien-aimé vous parle… », puis la voix du leader de la rébellion résonna dans la salle : « Ave ! Mes bien chers frères, mes bien chères sœurs, l’heure tant attendue est arrivée ! Nous avons atteint la terre promise et nous n’en partirons plus. Nous avons libéré la population de Saint-Julien des voyous qui la tyrannisaient avec la complicité du régime républicain. Nous avons cousu sur la poitrine le Sacré-Cœur de Jésus en hommage à nos ancêtres Chouans et Vendéens exterminés par cette République infecte qui nous a exploités et discriminés depuis trop longtemps. C’est en brandissant nos armes, ces armes que nous avons eu le courage de prendre, que nous disons : «Mort à la Gueuse ! ». C’est solennellement en ce 26 août, alors que la sous-préfecture a été investie par l’armée catholique de libération, que le sous-préfet, le maire, le député sont désormais prisonniers et auront à répondre de leurs crimes devant nos tribunaux, que je proclame l’indépendance du territoire désormais sous notre contrôle. Un nouvel état est né, j’ai tenu le serment que je vous avais fait. Mon sang coule pour toi, mon cœur bat pour toi, mon âme prie pour toi Tradiland ma nouvelle et vraie patrie. La guerre ne fait que commencer, mais déjà, les ténèbres de la nuit reculent devant les pâles lueurs de l’aurore. Bien des nôtres, autant que Dieu le voudra, mourront sur le long chemin de notre libération. Mais au jour voulu du Tout Puissant, en vérité je vous le dis, nous verrons l’aube se lever sur notre victoire et nos enfants vivront au soleil pour les siècles des siècles. Ainsi soit-il, que la volonté de Dieu soit faite ! ». Puis la radio diffusa encore une partie de Pomp and Circumstance .La voix féminine reprit : « L’Imperator, lieutenant-général du Christ-Roi et régent de notre pays pour le compte de ce dernier, vient de nous délivrer. Maintenant, pour la première fois, notre hymne national … »
Sarah avait profité de l’allocution radiodiffusée pour observer autour d’elle. Son regard croisa celui de Daphné. Elle avait éclaté en sanglots à l’annonce de la capture de son père, promis à la peine capitale. Puis Sarah se rappela que les Lagrange étaient ses voisins, et que ses parents à elle avaient été sans doute arrêtés. Elle essaya de voir comment elle pourrait se sortir de là et commença à échafauder un plan : elle était une actrice connue, avec un joli carnet d’adresses. Elle allait faire profil bas jusqu’à ce qu’elle rencontre un haut dignitaire de ce nouvel état et là, elle proposerait de jouer les médiatrices pour une éventuelle négociation. Devenir suffisamment intéressante pour la rébellion afin qu’on la laisse vivre, devenir n’importe quoi, une négociatrice, une monnaie d’échange, enfin quoi que ce soit qui puisse lui permettre de sortir de ce guêpier. Et une fois que cela sera fait, embarquement dans le premier avion en partance pour Israël… Mais pour le moment, il fallait éviter de provoquer : son dossier était assez chargé comme cela. Elle regarda maintenant la Guide qui lui faisait face. La jeune fille était au garde-à-vous et chantait l’hymne national tradilandais : « O Marie, O mère chérie, garde au cœur des Français la foi des anciens jours, entend du haut du ciel ce cri de la patrie : catholiques et Français toujours, catholiques et Français toujours ! » Sarah comprit qu’elle n’aurait jamais de place dans leur France… comme finalement eux n’en n’avaient jamais eu dans la leur. L’hymne fini, la guide reprit sa faction, la regardant toujours sans rien dire. Mais maintenant, Sarah savait comment sauver sa peau : avant d’essayer de parler, il fallait gagner leur confiance, par des gestes et non plus par des paroles. Mais comment concilier cette nouvelle position avec ce qu’elle avait déclaré avant-guerre sans passer pour une hypocrite ? Il n’y avait qu’une porte de sortie, étroite au possible, mais dans laquelle elle allait s’engouffrer : faire de la surenchère sur la seule position où après tout elle paraîtrait crédible… Désormais, Sarah serait la plus vigoureuse des partisanes de l’indépendance tradilandaise…
La Bibliothèque Municipale de Saint-Julien avait été transformée en tribunal. La milice allait chercher les prisonniers au stade puis les amenait dans les locaux où l’on statuait sur leur sort. Sarah attendait d’être interrogée, les heures passées dans le centre d’internement provisoire lui ayant permis de préparer son discours de défense. Elle se doutait des accusations qu’on lui porterait et elle avait trouvé le moyen de faire glisser dans ses réponses ses convictions toutes neuves, paraissant d’autant plus sincères qu’après tout, aucun de ses propos passés ne pouvait les infirmer. Finalement, son tour vint. Elle marcha dans les rues du village, ce petit bourg de la France profonde dont elle avait méprisé jadis les habitants. Elle essaya de trouver un regard compatissant, mais se heurta à un mur de silence et d’indifférence. Pour les gens du pays, elle n’existait déjà plus. Avait-elle seulement existé ? Sa gardienne était toujours la même petite guide du Queen of Heart. Elle ne lui avait toujours pas adressé la parole. Cheminant de concert, elles arrivèrent à la Bibliothèque. Trois miliciens étaient en faction, reconnaissables à leur béret de chasseur alpin bleu marine frappé du gamma argenté. On la fit asseoir sur une chaise, la Guide restant debout face à elle, fusil en main. Discrètement, Sarah jeta un œil aux livres posés sur la table basse devant elle : « Le génocide allemand », « L’Epuration sauvage », « Crimes de la guerre raciale anti-blanche », «Manifeste politique rexiste », « Le Livre des martyrs nationalistes »… Elle prit chaque livre de la pile et commença à les feuilleter. C’était l’histoire vue de l’autre côté du miroir, l’exact négatif de ce qu’on enseignait à l’école. Si seulement elle pouvait avoir de quoi prendre des notes…
Elle vit la porte de la bibliothèque s’ouvrir et les miliciens se raidir dans un garde-à-vous impeccable. Un vieil homme fit son entrée, inspirant chez les militaires présents du respect. Vêtu d’un impeccable costume blanc, avec un œillet rouge à la boutonnière, il tenait une canne à pommeau et était coiffé d’un panama. Le vieux dandy à la barbe de patriarche biblique s’approcha de la jeune guide et lui caressa la joue : « Bonjour mon enfant, toujours aussi délicieusement ravissante. La beauté de la pure rose blanche qui éclot lentement… » Rouge comme une pivoine, la demoiselle effectua une révérence et d’une petite voix timide répondit : « Mes respects, Monsieur le Ministre… » Se tournant vers Sarah, il prit d’autorité ses mains et les baisa : « Mais c’est la tourneboulante Sarah Rosen ! Vous êtes plus jolie ici que sur les écrans. Que ne ferait-on pas pour bourrer le crâne des goïm ? Désormais, ma chère, chère Sarah, vous êtes sous ma protection. Je me présente : Anselme Polanski de Versace, Commissaire aux Questions Juives avec rang de ministre et moi-même de race hébraïque bien qu’en totale opposition avec le racisme et l’esprit tératogène de notre peuple… Quand nous aurons fini avec ces formalités ennuyeuses, je vous présenterai Smaïn Fahri, le Commissaire aux Affaires Arabes. Il est inénarrable ! » Une fois que le délicieux bavard eut fini de la noyer sous un flot de paroles, Sarah saisit la balle au bond : « Monsieur le Ministre, j’aimerais avoir du papier et un stylo pour prendre des notes sur ces livres ». Le vieil homme jeta un œil sur le titre : « Par Saint Adolf ! Les livres de mes amis ! Les plus brillants d’entre les goïm ma chère, l’instrument du châtiment de Yahvé pour nos crimes. Lisez, lisez, je vous en conjure, et vous aurez compris l’alpha et l’oméga… et je me permets de rajouter celui-ci ! » Et il plaça sur la pile un petit livre à couverture grise. Le titre en lettres gothiques noires indiquait : « Repentance d’un juif à ses frères goïm ». Anselme conclut : « Lisez ce livre ma chère Sarah. Non pas parce que j’en suis l’auteur, mais c’est grâce à lui que ce soir vous serez encore en vie… Comme tous les autres Juifs, vous allez me traiter de fou, de renégat ou que sais-je. Mais dans 10 ans, dans 20 ans, dans 40 ans jolie Sarah vous comprendrez à votre tour. Et ce jour-là, récitez kaddish pour le vieux Polanski qui a sacrifié sa carrière et son honneur pour la survie de sa communauté ».
Sarah Rosen fut l’une des dernières à passer devant les Comités d’Epuration. Quand on l’appela, elle était en train de prendre des notes dans les livres qu’elle lisait. Elle croisa un homme qui tremblait, dans un uniforme de sous-préfet dont on avait arraché les galons. Son visage livide impressionna beaucoup l’actrice. Il avait été condamné à mort pour « collaboration avec un régime vendu à des puissances étrangères et coupable de crimes contre l’humanité ». Le président du Tribunal avait enlevé les lunettes, s’était essuyé le visage, et avait commenté : «la jurisprudence de 1944 Monsieur le sous-préfet… Votre régime a fixé les règles… » Le sous-préfet en fut pétrifié de terreur. Le procureur militaire rajouta : « Estimez-vous heureux, on vous fusillera avec les honneurs comme vous l’avez fait au préfet de Lozère en 1944 ! On ne vous écartèlera pas avec des tracteurs comme vous les démocrasseux fîtes à l’amiral Platon non loin d’ici. Et on nous vous coupera pas les doigts et on ne vous crèvera pas les yeux comme à ce haut-fonctionnaire de Vichy que vos amis FTP remercièrent ainsi pour avoir fait libérer certains des leurs ! Mais vous avez la chance que l’on ne soit pas républicains : votre famille ne sera pas massacrée. Nous ne sommes pas comme vous !!! ». Sarah rentra à son tour dans l’ancien bureau de direction transformé en salle d’audience. Il y avait le Président dans sa robe d’hermine, un Compol de l’armée faisant office de procureur et le docteur Polanski de Versace qui allait lui servire d’avocat. Sarah Rosen, protégée par son passeport israélien, ne fut pas accusée de «haute trahison » mais par contre, on lui lut tout ce qu’elle avait déclaré dans la presse et qui pouvait être « retenu contre elle » comme disait l’expression. Sarah comprit que le meilleur moyen de s’en tirer était de suivre la ligne de conduite qu’elle s’était fixée. Elle se revendiqua comme «patriote israélienne » qui «manifestait toute sa compréhension pour le peuple tradilandais ne voulant plus vivre dans une société qui les discriminait ». Elle plaida sa volonté de faire comprendre la volonté de séparer deux sociétés qui n’avaient rien à se dire… Le verdict fut le plus clément du Tribunal. Prenant note du désir de Sarah Rosen de céder sa résidence secondaire pour en faire une maison d’accueil pour enfants orphelins de guerre, la cour martiale la condamna à une simple expulsion du territoire. De retour en France, et avant son départ pour Israël, Sarah Rosen multiplia les entretiens dans lesquels elle défendit une thèse unique : « Pour se débarrasser définitivement des mauvais républicains et des réfractaires à la société plurielle, alors donnons-leur l’état indépendant qu’ils réclament et reconnaissons Tradiland ! ». Personne ne l’écouta. Souvent, alors que sa carrière prit un envol qui la fit tourner à Hollywood, elle portait autour du poignet une sorte de « porte-bonheur ». Avant de partir, elle avait demandé à la petite Bernadette le petit bracelet qu’elle avait autour du poignet et lui avait donné en échange le collier en or qu’elle avait autour du cou et qu’elle tenait de sa grand-mère. «Nous ne serons jamais amies, nous n’avons rien en commun, mais que cet échange puisse un jour signifier que nous vivrons en paix puisque séparées. Vous allez probablement vous venger de 1944 où on se vengeait de 1940 où vous vous vengiez de 1905 où on vengeait de ce que vous nous aviez fait pour vous venger… Un jour cela doit cesser, sans pour cela que l’une de nous doive disparaître. Tu vas me trouver hypocrite, mais je te jure que je suis sincère : tu vas être heureuse dans ton pays. Vous avez tout pour réussir, moi je retourne parmi les miens ».
Passèrent les mois, les années, les décennies… Il y avait longtemps que le vieux Polanski était mort, et dans la foule anonyme suivant les funérailles nationales qui amenaient le vieux médecin à son ultime demeure dans l’Eglise Sainte-Geneviève (anciennement Panthéon), Sarah Rosen récitait le kaddish. Puis vint le jour d’hiver, bien des années après. L’Imperator venait de recevoir un telex confidentiel défense qu’il lisait avec attention : « Provenance : sous-marin d’attaque Gymnote, escadre de Méditerranée en patrouille au large du Liban. Escadre de cargos et voiliers, environ 70 vaisseaux, chargés de plusieurs dizaines de milliers de réfugiés juifs au départ de Haïfa se dirigeant vers Chypre. La flottille progresse lentement. D’après écoute communications radios transmises par navire-espion Hippocampe, pénurie nourriture et eau à craindre. L’escadre cherche un point de refuge ». A l’ambassade d’un pays qui avait de facto cessé d’exister, il ne restait plus que l’ambassadrice. Dans tout navire qui fait naufrage, le commandant reste à bord et meurt avec. Le bâtiment était désert. Le drapeau israélien flottait encore sur le fronton, mais il ne représentait plus rien. Minoritaires dans ce qui avait été leur pays, son allié turc détruit, son protecteur américain dissous, son bailleur de fond allemand devenu celui de ses ennemis, les Israéliens n’avaient plus de choix que la fuite. Le problème, c’est que personne ne voulait d’eux… Le gouvernement grec avait annoncé que tout navire entrant dans ses eaux territoriales serait impitoyablement coulé. Le métropolite d’Athènes avait prononcé un sermon d’une rare violence, où il menaça d’excommunication « les fous qui aideraient ceux qui n’ont jamais fait repentance pour les horreurs du communisme qui saigna à blanc les Eglises de nos frères de l’Est, ni d’ailleurs pour leur soutien au cruel régime ottoman qui génocida nos contrées pendant des siècles et des siècles. Que la colère de Dieu s’abatte sur ce peuple à la nuque raide, cette race de vipère comme disait le Christ, jusqu’à ce qu’ils expient leurs crimes innombrables ». Deux heures plus tard, une dépêche en provenance de Tarente annonçait que le porte-avions Leonardo da Vinci et le croiseur lourd Prince Valerio di Borghèse allaient se poster au large du détroit d’Otrante pour interdire à la flotte l’accès de l’Italie. « L’heure est venue pour les Juifs de payer deux millénaires de persécutions contre la Sainte Eglise » déclara à Milan le Ministre des Affaires Etrangères italien. A Rome, le Pape Pie XIII annonça dans son homélie : « Seule la repentance sincère peut générer le pardon. Grandis-toi et tu seras rabaissé, humilie-toi et tu seras élevé… ». A Madrid, le Premier Ministre espagnol publia un communiqué qui annonçait que, si jamais la flotte arrivait jusque-là, ordre avait été donné à l’escadre des Baléares d’ouvrir le feu sans sommation. « Nous n’avons oublié ni la collaboration massive des Juifs avec l’envahisseur mauresque, ni la persécution atroce contre les catholiques lors de la Guerre d’Espagne, inspirée, planifiée, supervisée et réalisée par la juiverie moscoutaire » avait ajouté le chef du gouvernement. Restait la France. Pour le moment, aucun communiqué n’avait filtré du Bunker Palace, mais la Garde Nationale de Corse avait été mobilisée et les hommes de la 11e division parachutiste en garnison dans le sud-ouest de la France avaient été acheminés dans l’Ile de Beauté. Il n’est pas jusqu’à la lointaine île de Madagascar qui, par le biais de son Gouverneur Général, prévint que « nous n’étions plus en 1940 et que l’île n’avait plus la vocation de devenir le dépotoir des indésirables du Proche-Orient et d’ailleurs ».
Sarah Rosen avait été informée de toutes ces déclarations. Les portes se fermaient une à une. Seule la France ne s’était pas encore prononcée, mais nul doute qu’elle suivrait le mouvement. Mais il fallait bien que l’armada relâche dans un port en Méditerranée, la situation était préoccupante. A n’importe quel moment, les réfugiés pouvaient être attaqués par l’aviation arabe, l’armée de l’air israélienne ayant cessé d’exister. Elle entra en communication avec celui qui avait été le dernier premier ministre d’Israël, embarqué à bord de l’ancien paquebot de croisière Queen of Saba. Elle avait une solution pour amener la France à ouvrir ses ports et ceux des terres d’Eglise en Méditerranée, les îles de Chypre, Rhodes et Malte. Une solution désagréable mais nécessaire. On communiqua beaucoup entre Paris, le navire et Bunker Palace. Finalement, le paquebot se détacha de l’armada et fila à pleine vitesse vers le port de Limassol où il fit relâche. On lui remplit ses cuves de mazout pendant que l’ex-Premier Ministre d’Israël et le Grand Rabbin de Jérusalem en descendaient. De l’ancienne base navale britannique, un avion décolla direction Königsberg, redevenue ville allemande. Ils se rendirent ensuite jusqu’à ce qui avait été la ville de Gummingen ; où se dressait le « Mémorial des Martyrs », en hommage non seulement aux victimes des atroces massacres du 20 octobre 1944, mais de toutes les victimes civiles assassinées par le communisme. Un mémorial similaire s’élevait à Dresde pour fustiger les crimes de la démocratie. Et comme jadis Willy Brandt humilia son peuple en s’agenouillant à Auschwitz, les deux représentants les plus influents de ce qui restait du peuple juif firent de même et, par ce geste, endossèrent à leur tour cette culpabilité collective qu’ils avaient imposée aux Allemands. Une cloche sonna dans le lointain. Toutes les cloches de la Grande Allemagne sonnaient, à Hambourg, à Berlin, à Vienne, à Prague, à Cologne... Celles de Russie leur répondaient. Celles de Pologne, d’Estonie, de Hongrie, de Lettonie, de Lituanie, de Bulgarie, de Roumanie, de Croatie, de Serbie, de Finlande, de Slovaquie, d’Albanie firent de même. La dépêche tomba dans l’heure qui suivait : l’armada pouvait relâcher dans tous les ports d’Empire, avec ordre final de se rassembler à Bordeaux avant d’être acheminée vers New Israël, leur futur état. Les clauses de l’accord étaient très dures : occupation militaire du nouvel état par trois divisions impériales, « détalmudication » des esprits calquée sur la dénazification, interdiction de battre monnaie, cantonnement de l’économie aux activités agricoles et d’industries légères, paiement aux états impériaux victimes du communisme d’une indemnité égale à vingt fois ce qu’avaient payée les Allemands… Un an plus tard, Sarah Rosen, Ministre des Affaires Etrangères de New Israël recevait en visite officielle à New Jérusalem (ville connue jadis sous le nom de Silver Spring) l’Imperator en personne. Une fillette juive à nattes blondes, une ashkénaze probablement, lui offrit un bouquet de fleurs. De jeunes enfants en uniforme des pionniers chantaient l’hymne du Betar où il était question d’une race fière naissant de la boue et de la pourriture. De jeunes juifs du parti unique, le National Sionist Party of Israël, en chemises jaunes et pantalons noirs, saluaient bras tendus sous des calicots annonçant : « A NEW HOPE, A NEW ISRAEL, A NEW SIONISM ». Le Rosh de New Israël se lança sous les portraits de Théodore Herzl et de Yitzak Shamir, dont le point commun était qu’ils avaient cherché et obtenu le soutien des antisémites pour créer un état juif, un vibrant discours où il était question de la volonté juive d’être « un peuple comme les autres », «intégré dans le concert des nations » : « Nous avons appris à cultiver la terre, à l’aimer, à la transmettre. Nous sommes devenus des sédentaires, nous avons notre « chez nous », Abel ne fera plus dévorer par ses troupeaux le fruit du pénible travail de Caïn ». L’an d’après, au Congrès Mondial de la Paysannerie à Goslar, en Allemagne, les paysans de New Israël arrivèrent pour y proposer leurs fruits, leur miel et leur foie-gras. Cinq ans après, les trois divisions d’infanterie impériales se retiraient de l’état hébreu et les trois premières divisions de Tsahal les remplacèrent. Une page nouvelle allait s’écrire…


38 Comments:

Blogger maniak' said...

Hé bé! Vieux c'est, je sais pas comment dire,... dérangeant ? A ne pas mettre entre toutes les mains en tous cas. Super bien écrit et bien pensé.

Je vais lire la suite, pour sur.

1:53 AM  
Blogger Enzo said...

D'autres chapitres vont être postés, mais qui ne seront pas mis ailleurs, pour cause de "politiquement non-correct".

5:54 AM  
Blogger maniak' said...

J'attend pour voir. Honnêtement, je trouve ça bien écrit, et pourtant je suis difficile, mais je ne sais pas quoi en penser. C'est vachement extrème ton truc.

2:28 AM  
Blogger Enzo said...

L'oeuvre en entier va expliquer pourquoi les Tradilandais agissent ainsi. Une sorte d'engrenage qui dure depuis des siècles.

2:35 AM  
Blogger maniak' said...

J'attends donc de lire l'ensemble.

1:02 AM  
Anonymous Anonymous said...

On fait comment pour avoir et lire l'intégralité de ce roman délirant ?

3:10 PM  
Blogger Enzo said...

On attend qu'il soit publié. Donc qu'il soit fini. Encore un peu de patience...

9:43 AM  
Anonymous Anonymous said...

bien ecrit mais je ne suis pas d'accord avec la vision antijudaique.Les juifs on été pérsecutés sous Staline et en espagne il etaient soumis aux memes impots que les chretiens.Mais je suis d'accord avec la vision catholique,tradi et contre le"multiculturalisme" decadent.

9:34 AM  
Blogger Enzo said...

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6:27 AM  
Blogger Enzo said...

Les "persécutions" juives sous Staline étaient en fait la liquidation de la faction "internationaliste" juive liée aux banques US par la faction "sioniste" restée fidèle à Staline.

6:28 AM  
Anonymous Anonymous said...

Une autre chose me gene:Pourquoi appeler ce pays "Tradiland"?L'anglais est la langue de l'internationalisme,de la vision métissée du monde.Alors appeler le pays tradiland montre que l'auteur a assimilé certaine regles comme l'anglicisme a tout va(bunker palace par exemple).De plus,un chef,dirigeant appelé "imperator",cela ne me parait pas etre dans une bonne tradition tradilandaise.Le personnage devrait etrele regent ou autre chose de ce type.Voila.Et je maintient que les juifs n'ont jamais eu pour dessein de dominer le monde.

5:19 AM  
Blogger Enzo said...

Le Talmud est très bclair là-dessus pourtant... Les écrits des Juifs aussi d'ailleurs...

1:47 PM  
Blogger Enzo said...

Notons le commentaire précédent, celyui d'un homme qui voit son monde s'écrouler devant la force vive de la Tradition qui, avec l'aide d'aillances de circonstances, n'aura aucun mal à renverser ce régime. Bref, un beau bolcho nostalgique de Staline comme on n'en fait plus...

1:35 PM  
Anonymous Anonymous said...

Les écrits des juifs...Tu veux parler du protocole des sages de Sion ?Et ce qui concerne UN juif ne les concernes pas tous.Et la force de la tradition en France c'est le roi.Et meme sous Louis XIV,il n'y a jamais eu de totalitarisme.De plus il ne fait pas confondre le fascisme et la tradition.Le fascisme est intrasequement laique,moderniste,anticlérical,tourné vers la force.Le catholicisme preche tout de meme "heureux les pauvres d'esprit".Donc oui vive le scoutisme .Mais l'empire...on ne peut pas dire que napoléon,héritier de la révolution était un grand adepte de la tradition.

11:28 AM  
Blogger Enzo said...

Je ne parlais pas des Protocoles mais du Talmud, le livre phare du judaïsme. Il suffit de lire la totalité de la production intellectuelle juive pour voir que c'est totalement à l'ordre du jour. Je vous conseille FORTEMENT de lire "Les Espérances planétariennes" et "Psychalanyse du judaïsme", deux livres d'Hervé Ryssen qui donnent des centaines de preuves.

4:06 AM  
Anonymous Anonymous said...

Hem...les deux livre de Ryssen sont des rammassis de pseudo-preuves sans fondements solides.Tout est instrumentalisé afin de nous faire croire a une menace juive qui n'existe pas.Et tu n'a pas répondu sur:"Et la force de la tradition en France c'est le roi.Et meme sous Louis XIV,il n'y a jamais eu de totalitarisme.De plus il ne fait pas confondre le fascisme et la tradition.Le fascisme est intrasequement laique,moderniste,anticlérical,tourné vers la force.Le catholicisme preche tout de meme "heureux les pauvres d'esprit".Donc oui vive le scoutisme .Mais l'empire...on ne peut pas dire que napoléon,héritier de la révolution était un grand adepte de la tradition."

12:37 PM  
Blogger Enzo said...

Bien, voilà la preuve qu'en réaqlité vous n'êtes pas chrétien mais Juif. En effet, les livres de Ryssen sont irréfutables , pour la bonne raison que les milliers de citations sont tirées de la totalités des oeuvres de la totalités des intellectuels juifs, donc représentatifs de la pensée de TOUTE la communauté.

Vous faites partie de ces anti-chrétiens camouflés qui veulent nous allier de force avec les pires ennemis de notre religion, celle qui considèrent la Vierge Marie comme une putain et le Christ comme un goy batard (voir d'ailleurs le dernier livre blasphématoire du menteur et mythomane Halter). Ce qui est bien avec les fils de Sion, c'est que malgré d'indéniables talents d'actuer, ils pointent toujours le bout du nez...

11:37 PM  
Anonymous Anonymous said...

Et je ne veux pas nous allier de force avec les juifs,mais juste eviter que des pseudos historiens refassent l'histoire de maniere a trouver une justification et un ennemi.(Ce qui est drole,c'est que au fil des siecles,les raisons de hair les juifs ont évoluées.La tu te situe dans une vision assez contemporaine.Toi tu represente juste l'internationalisme,avec l'utilisation de l'anglais et des termes comme imperator que l'ont dirais tirés d'un manga(ou de la révolution française,ce qui est pire)

4:44 AM  
Blogger Enzo said...

1 - Vos commentaires sonnent "staliniens", ayez au moins le courage de vos opinion. Le stalinisme, pour être très précis, n'existe d'ailleurs pas : il n'y a AUCUNE différence entre Lénine et Staline sur plan des massacres.

2 - Je ne suis pas "nostalgique de l'Ancien Régime", étant donné que je ne suis pas monarchiste. Cette idée était bonne à un moment donné de l'histoire mais est désormais périmée. Bref, encore un jugement téméraire.

3 - Pas nostalgique de Vichy non plus. Il a une part de responsabilité dans la situation actuelle...

4 - Avec un indice de fécondité de 1.4, votre société crèvera, c'est là son destin inéluctable. Elle sera remplacé par d'autres modèles plus féconds. Avec un indice de fécondité de 6.9, mon peuple prendra la place du vôtre. Juste une question de générations... Nous sommes pleins d'espérance, l'avenir est à nous. Il suffira de faire les bonnes alliances le jour J.

4 - Visiblement, vous n'êtes ni traditionnaliste, ni même catholique. Apparemment, vous ne savez pas non plus lire.

5:12 AM  
Blogger Enzo said...

Encore un qui refuse d'assumer ses propos...

Sinon, aucun terme de anglo-saxon. Bunker est un mot germanique, or toute la France d'Oil est de race germanique...

De plus, Imperator est latin et n'a rien de "révolutionnaire". Ni Dieu ni César, ça c'est révolutionnaire. Et le Christ lui-même reconnait la légitimité de César (le titre, pas l'homme) : "Rend à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu"

5:16 AM  
Anonymous Anonymous said...

Devant tant de mauvaise foi je m'incline.Juste pour dire:

1:Ton régime est un mélange de stalinisme/léninisme,de monarchisme et de vychisme.Rien de nouveau en somme...

2:L'apport gérmanique dans les population d'oil est de 5 à 10%,le reste etant céltique (80%) et latin (8%).Dc le terme de bunker palace...et vous ne pouvez pas nier qu'afin de toucher "le plus grand nombre", vous appeler votre pays "Tradiland",

3:imperator renvoi à l'empire romain ET à la révolution française,l'exemple(ac napoléon I et III) le plus proche dans l'histoire de France.

4:Vous dites que je ne sais pas lire,mais vous non plus.Je suis pour une reprise de la natalité et je n'approuve pas la france actuelle.Je n'ai pas non plus dit ni dieu ni césar.Vous m'accusez des choses que je ne dit pas.Je crains que vous soyez incapable de mener un débat constructif.

5:46 AM  
Anonymous Anonymous said...

Quand a la bible,en tant que seminariste,je crois que je suis mieux placé...

5:48 AM  
Blogger Enzo said...

1 - Les dernières études ont montré que Celtes et Germains étaient le même peuple, arbitrairement séparés par César. La France était donc Germanique à 80 %

2 - Le régime que je prône n'est pas démocratique, comme le recopmmande l'enseignement de l'Eglise. La démocratie, le libéralisme, ont été condamnés par le Bienheureux Pie IX dans le Syllabus. Si vous êtes libéral et démocrate, alors vous n'avez rien à faire dans un séminaire, sauf bien entendu chez les modernistes. Auquel cas vous n'êtes pas catholique mais crypto-protestant...

3 - Qui a sacré Napoléon ? un Parlement, ses amis ou le Pape en personne, comme le Pape sacra en son temps Charlemagne ? Ceci dis, même si je ne suis pas contre Napoléon, je suis loin d'être pour...

6:10 AM  
Anonymous Anonymous said...

hem:

1:Les celtes et les germains étaient deux ethnies différentes du fait de la langue.Certes du meme groupe indoeuropéen et ayant beaucoup en commun.

2:L'inverse de la démocratie n'est pas necessairement une dictature.Il y a l'oligarchie,la monarchie,l'aristocratie,la théocratie.Et dedans tu choisi tout de suite le despotisme...

3:Napoléon a été sacré par lui meme et a forcé le malheureux pape a assister au sacre.Il était purement pragmatique.

6:45 PM  
Blogger Enzo said...

1- Les dernières recherches historiques font état d'un peuple unique des deux côtés du Rhin.

2 - La monarchie est dépassée, l'oligarchie est inacceptable, la théocratie est contraire à la tradition catholique et rejetée par le Christ lui-même ("rend à César ce qui est à César"), la seule théocratie catholique ayant été le court règne de Savonarole à Florence. Le régime tradilandais d'ailleurs n'a rien d'une dictature, c'est un gouvernement d'union nationale. Il est fondé sur la base des trois castes indo-européennes chères à Dumézil : les guerriers, les prêtres et les producteurs. Dans le régime tradilandais, les trois classes sont les trois piliers du régime par le biais de l'armée, de l'Eglise et du Parti.
3 - Ce n'est pas faux... Alors prenons un exemple moins polémique : Charlemagne, couronné Imperator par Léon III

1:24 AM  
Anonymous Anonymous said...

1:Tu me disait que bunker palace est un terme germanique.Je tenait juste a rappeler que la langue du groupe celte est diffarente de celle du groupe germanique:Structure etc.

2:Les trois piliers que tu cite sont aussi ceux d'une monarchie.La noblesse,le clergé et le tiers etat(meme si je le reconnais, cette distinction radicale ne reflete pas toute la réalité.).Donc pourquoi crois tu que la monarchie est perimée?

3:D'accord pour Charlemagne.Cependant,une chose me chiffone.L'emperator dirige un empire.Et l'empire a pour definition d'avoir des frontieres plus ou moins extensibles(empire allemand par exemple,ou le peuple allemand s'est deplacé sur des km parfois) ou dirigeant de plusieurs peuples:Empire russse,Malien,Français.Considere tu que les "tradilandais"(meme si je n'aime pas ce nom a cause de sa tournure anglophone)ne forment pas le meme peuple?Enfin,il existe encore une théocratie en europe,c'est le vatican.

2:33 AM  
Blogger Enzo said...

1 - L'Alsacien, le Lorrain, le Flamand, le Bourguignon, le patois de Franche Comté ressemblent plus à de "l'Allemand" qu'à du "Français". Le langage est un indicateur mais pas une marque absolue.

2 - La seule monarchie valable est la monarchie absolue et celle-ci à montré sa limite avec Louis XIV qui a scié la branche de ses descendents en "cassant" la noblesse. Le peuple n'accepterait plus un régime de cette nature.

3 - Oui, il y a le Vatican et jadis les Etats de l'Eglise. Au temps pour moi. Dans le roman, Tradiland aspire à terme à remplacer ce qu'on appelait jadis "le Saint-Empire Romain Germanique". Ce qui ne signifie pas que les anciennes nations doivent disparaître. L'Allemagne, l'Autriche, la Russie, la Pologne, la France ont leur armée, leur sièges épiscopaux et leur Parti, mais la chrétienté est le socle de l'Empire dirigé par l'Imperator, primus inter pares. Par exemple, la langue unique de l'Eglise à Tradiland est le latin. L'évêque de Lyon, de Varsovie, de Rome, de Munich parlent en latin. Mais chaque armée et chaque parti parle sa langue puisque les armées sont "enrégimentées" par nations, comme l'était l'armée allemande avant 1914.

Ceci dit, la question ne se pose pas encore dans le roman, puisque le premier Tradiland ne couvre qu'un cinquième de la France.

3:09 AM  
Blogger Enzo said...

Quelq'un avec un nom commençant pas A m'a laissé un long message... que je n'ai pas pu valider car ça a buggé. Priète de reposter le message, merci.

4:46 AM  
Blogger Enzo said...

Ce message est très instructif, car il démontre que le peuple Tradilandais a bien sa spécificité propre et qu’il est en France une minorité qui doit partir à la conquête de ses droits. Il montre aussi les méthodes coutumières des zélotes du régime, méthodes que nous avons maint fois dénoncé et qui sont toujours pareilles. Pour commencer, on tord la réalité… Ais-je dit que toutes les boîtes de nuit de France étaient comme le Queen of Heart ? Non. Cette boîte de nuit est l’image d’un établissement pour jeunes richards dans un futur proche. Seule l’actrice Sarah Rosen se drogue dans l’histoire. Il suffit de donner la liste des acteurs/artistes ayant eu des démélés avec la police/justice pour possession de drogue. Au hasard : le 28 novembre 1992, l’arrestation du pourvoyeur du Tout-Paris Gérard Stoltz avait permis aux policiers de mettre la main sur un carnet d’adresses contenant ses clients : Françoise Sagan, Pierre Palmade, Muriel Robin, Patrick Bruel, Yannick Noah, Claude Brasseur, Alain Chabat, Chantal Lauby et Dominique Farrugia. Et il y’en a d’autres… Quant aux boîtes de nuit, ils y passe quand même relativement souvent des choses, si l’on peut dire, pas très catholiques.. Il suffit de voir les récents ennuis judiciaire de Jean-Luc Lahaye avec la sienne… Je suis allés quelques fois dans ce genre d’endroit quand j’étais étudiant. La dernière fois, j’ai réussi le tour de force de m’y endormir…

Ensuite, on évoque « l’impossibilité » de l’arrivée à une telle situation, ce qui démontre une certaine forme d’aveuglement. Dans ce roman, Tradiland se créée dans le contexte géopolitique suivant : Europe ruinée et tiers-mondisée, guerre froide entre la Chine et les Etats-Unis, de puissance égale. Les Tradilandais profitent de ce contexte pour obtenir des soutiens étrangers, dont celui de la Chine. Notons, pour la bonne bouche, que l’une des « prévisions » de ce livre était un accord militaire entre l’Iran et la Biélorussie (qui dans le roman profite à Tradiland). Il a été signé cette semaine… Quant à la faillite de l’Europe, ce n’est qu’une question d’année. Le système économique ne peut plus survivre. Quant au régime tradilandais, il n’est « belliqueux et raciste » que dans les délires paranoïaques de ces ennemis. On voit dans les chapitres mis en ligne que l’une des « ministres » de Tradiland, l’honorable Mademoiselle Monnier, est métis. Quand aux « commissariats » aux questions juives et arabes, équivalent tradilandais du ministère des Cultes, ils sont dirigés respectivement… par un juif et par un arabe qui ont vocation à parvenir à des accords entre le régime et leurs communautés respectives… Bref, toujours ce qu’on appelle chez les catholiques des « jugements téméraires » de la part de nos ennemis. Tradiland, dans le roman, n’attaque pas la France, c’est la France qui attaque Tradiland. La diplomatie étant ce qu’elle est, un état comme Israël ; d’abord hostile, finira par ouvrir une ambassade à Tradiland et à normaliser les relations. Quand au dernier chapitre, qui annonce une guerre contre les Etats-Unis, c’est une attaque préventive dans un contexte de guerre froide entre les trois blocs. Deux blocs (le Saint-Empire et la Chine) s’allient contre le dernier. Heartland contre Ringland, Là encore, du classique, simple extrapolation des théories de l’amiral Mahan. La géopolitique, c’est ma spécialité universitaire…

En ce qui concerne la religion catholique, Vatican II n’est pas catholique, tout ce qui s’en réclame n’est pas catholique ou ne l’est que partiellement. Dérive hérétique condamnée par tous les Papes. Les Tradilandais ont la même fois que Saint Thomas d’Aquin, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, Maximilen Kolbe, les martyrs de la Révolution ou tous les saints pendant 19 siècles ½… Un conciliaire n’est pas catholique. Et les fidèles conciliaires ? En deux générations de pouvoir tradilandais, ils auront disparu par extinction. Un régime comme celui du livre s’imposera sans résistance dans le contexte social et géopolitique mentionné… Quand les gens crèveront de faim, ils verront bien à quoi le régime précédent les aura mené. Si la conjonction des différents facteurs est favorable, l’étincelle peut jaillir. Quant aux Tradilandais, ils préfèrent largement un régime de cette nature à celui en vogue actuellement. Et les jeunes encore plus que les anciens… La combinaison entre l’exclusion sociale des Tradilandais et la politique autarcique qui s’en est suivie, combinée à une récente actualité, a amené une prise de conscience de spécificité identitaire. L’avenir se chargera de dire qui aura raison. Comme disait cette ordure de Churchill qui n’a pas volé son Prix Nobel de Littérature car le bougre avait le sens de la formule : « Tout le monde savait que c’était impossible à faire. Et un jour est arrivé quelqu’un qui ne le savait pas. Et il l’a fait… ». Ceci dit, le roman montre comment la société se met en place, avec la passivité d’une population hexagonale épuisée par la crise, apeurée par la guerre civile larvée et trop dégénérée pour réagir. De Nietsche à Zinoniev, ceci avait déjà été théorisé…

1:36 AM  
Blogger Enzo said...

Vos propos sur la Fraternité Saint-Pie X sont de véritables clichés et lieux communs, absolument sans rapport avec la réalité. On y retrouve les calomnies et la propagande haineuse des conciliaires, gens totalement dénués de la moindre charité chrétienne. J’ai des dizaines de connaissances traditionnalistes qui ont été ainsi chassées de leurs familles conciliaires. Une famille amie a vu sa maison incendiée, père, mère et 12 enfants à la rue. Les grands-parents, conciliaires, ont refusé de leur venir en aide… Elle est belle votre « charité », il est beau votre « amour du prochain ». Même chose chez une autre famille que je connais, qui a eu la douleur de perdre un enfant dans un accident. Les conciliaires de la familles ont donner un entretien dans la presse dans lequel ils ont prétendu que les parents s’étaient « réjouis » de la mort de leur fille, ce qui est immonde. Ils se sont « excusés » plus tard de leur geste, mais trop tard, le mal était fait. Ils n’ont bien sûr jamais réparé les torts causés. Identitquement, une autre famille amie a perdu un enfant de 6 ans dans un accident : l’église de leur village a été refusée sur ordre de l’évêque pour l’enterrement, alors que ce derniers laisse des ennemis notoires de l’église y être enterrés… Bref, ceci montre le vrai visage des conciliaires : des gens jaloux, aigris de voir leurs églises vides, et prêts à tout pour détruire ce qui est le reflet de leur mauvaise conscience. Et je n’aurais pas la cruauté de remettre sur le tapis l’affaire Vadeboncoeur, curé moderniste, encarté au PCF, pro-avortement, anti-tradi haineux… et pédophile ! Vos propos sont risibles, totalement dénués du moindre fondement. Mais c’est normal, les conciliaires sont incapables de penser par eux-mêmes : totalement sous la coupe de l’évêque, prosternés devant les médiats, ils vivent une fausse religion centrée sur l’homme et non sur Dieu. Comme le chantait Serge Lama qui est loin d’être tradi : « Même s’ils lèvent encore leurs mains jointes au ciel, « Le Capital » de Marx est leur nouveau Missel… ». Tout juste capable de recracher la propagande des journaux et de la télé…

Passons maintenant à « l’embrigadement de la jeunesse ». Tous les régimes, même la démocratie, surtout la démocratie, « embrigadent » la jeunesse. Il suffit de se rappeler l’hystérie de type pol-potienne de l’entre-deux-tour, avec les profs faisant défiler les gamins des écoles derrières des panneau « tuer Le Pen… ». Un état Tradilandais transmettra à la jeunesse ses valeurs, comme n’importe quel autre régime… Vos assertions sur « l’impossibilité » d’une alliance entre un état tradilandais et des pays comme la Chine et l’Iran montrent que vous n’avez absolument rien compris aux Relations Internationales. Sinon, comment vous expliqueriez que l’Argentine de la junte, qui a liquidé sans pitié tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un communiste, ait reçu une aide précieuse de l’URSS pendant la Guerre des Malouines, celle-ci lui transmettant par photo-satellite la position heure par heure des navires de la Royal Navy ? Comment expliquer que l’Iran, était fondamentaliste religieux, soit allié à la Corée du Nord, état intégriste athée ? Comment expliquer le soutien de Franco à Fidel Castro ? En Relation Internationales, l’idéologie cède souvent le pas aux besoins du moment. Et dans un contexte de guerre froide, si la Chine est en conflit larvé avec les USA, elle soutiendra n’importe quel mouvement ou régime anti-américain. Même catholique. Même chose pour l’Iran et, dans le roman, même chose pour la Belarus néo-stalinienne qui, crevant de faim, victime d’un embargo, cèdera aux Tradilandais ses surplus militaires contre les surplus agricoles…

Le régime tradilandais n’est pas « issus d’un putsch ». Au départ, c’est un mouvement indépendantiste qui réussi à prendre une partie du territoire. La France lui déclarant la guerre, il la fait et la gagne. Un tel régime, se réclamant opposé à la pourriture matérialiste, aura bien évidemment le soutien de quelques pays comme l’Iran, qui n’est PAS un pays arabe, bien au contraire… Par contre, Tradiland utilise l’arme du putsch au Gabon. Pétain n’était absolument pas fasciste et nul « démocrate et républicain » n’a relevé la France de ses ruines. Elle a été relevée grâce aux milliards américains du Plan Marshall. De plus, la France pouvait encore se relever, il restait encore le vieux fond paysan gaulois. Mais la France actuelle sera bien incapable de se relever d’une crise qui dure depuis 30 ans… et qui va prendre de plus en plus d’ampleur. La France, les USA sont décadents et mûrs pour la conquête par des nations plus jeunes, plus dynamiques et plus homogènes. Ainsi va la vie depuis le début de l’histoire. Il en est et en a toujours été ainsi…

4:26 AM  
Anonymous Anonymous said...

Et les chapitres manquants, c'est quand ?

Autre chose : ds un texte de J Raspail paru au Figaro, il parle d'un roman sur la reconquête de la France (le pendant du "camp des saints", en disant qu'il ne l'écrirait pas, car il a déjà donné, mais que ce serait bien si qqn s'en chargeait... Ce ne serait pas votre roman ??

11:17 AM  
Blogger ArUlric said...

Mes propos n'ont rien de haineux, et ne sont qu'un constat d'une bien triste réalité. Les catholiques qui ont choisi de refuser le concile de Vatican II ne sont pas à mes yeux d'immondes individus criminels. Par contre je maintiens que la FSSPX est le nid d'intégristes le plus prolifique que l'on puisse trouver dans toutes les branches de l'intégrisme catholique. Par expérience personnelle vécue, pour avoir travaillé, enquêté, visité, dialogué, débattu, argumenté pendant plus d'un an avec nombre de fidèles de la FSSPX, je pense pouvoir maintenir mes affirmations sans le moindre état d'âme.

Quant à la critique de la charité chrétienne des conciliaires, parlons-en donc, puisqu'il en est question. Je ne remets pas en cause le fait que nombre de croyants, dans toutes les religions, se comportent avec des écarts proprement renversants par rapport à la doxa. Mais quoi, est-ce-là une caractéristique des conciliaires, ou bien est-ce un trait commun à tous les hommes, un simple constat humain? Que dire de ces "bons" croyants, ces chrétiens qui s'agenouillent et qui prient en latin, valent-ils mieux que ceux qui restent debout, qui tutoient Dieu et lui parlent en français? Valent-ils mieux, eux qui renient les divorcés, les filles-mères, les avortées, les euthanasiés, les suicidés, les musulmans, les conciliaires, les socialistes, etc.? Au fond, qui sommes-nous, nous qui nous prétendons catholiques pour oser juger? Il existe des divergences, mais en aucun cas, elles ne doivent devenir le support de l'intolérance ou de la haine. A-t-on pensé avant de proclamer qu'il n'existait qu'une seule façon de vivre la foi au quotidien l'épisode Marie-Madeleine du Nouveau Testament???
Ce que je vous reproche avec Tradiland, c'est que vous mettez en place un véritable détournement de deux messages fondamentalement différents: celui de la foi chrétienne et celui de l'extrémisme politique, le tout dans un imbroglio glauquissime de politique-fiction. Avez-vous pensé un jour que la foi se propose à la rigueur, mais ne s'impose pas???

5:46 AM  
Blogger Enzo said...

Toujours les même âneries ressassées....

Il se trouve que dans notre chapelle nous avons une fille-mère, qui est "couvée" par tout le monde sans qu'elle eut la moindre remarque désobligeante sur son état.

Vous fonctionnez sur des clichés, des lieux communs ramassés dans les poubelles de Golias.

J'ai fais 25 ans chez les Conciliaires et cela fait 12 ans que je suis chez les tradis, je suis donc assez informé pour parler et comparer des deux...

De plus, les conversion forcées ne sont pas valides. Je le sais et nul part dans le roman il n'en est question... D'où l'existance des catégories...

Bref, un coup dans l'eau.

6:45 AM  
Blogger Kitano said...

de toute facon , tous les plus grands probleme et conflict du monde on pour origine les religions !

Dieu n'est qu'un exutoire au probleme des mortels qui ne savant pas reagire a tel ou tel situations aimerais laisser le choix a un force divine

l'aspect religieux meme du roman
provoque des debats qui entre intelectuel reste honorable !
Mais c'est loin d'etre la majoriter de tous ! se qui finirais par degenerer en s'enflament en debat sterile
Se qui a l'echelle d'etat religieux en guerre ! avec tous se qui en decoule !

Donc meme si dieu existe (et j'aimerais vraiment qu'il existe)
Il cause plus de probleme et de mort que de solution !

8:40 PM  
Blogger Enzo said...

L'accusation de bellicisme imputé aux religions vient généralement des milieux laïcs qui, en quelques décennies de pouvoir (Révolution Française, URSS, Chine, Cambodge...) ont tué plus que la totalité des religions depuis la nuit des temps...

12:40 AM  
Anonymous Anonymous said...

"La géopolitique, c’est ma spécialité universitaire… "
Ah, tiens donc! Et quels sont vos diplômes exactement?

7:21 AM  
Blogger Enzo said...

Des broutilles... Un DEA en Etudes de défense, une maîtrise en Relations Internationales et une maîtrise en Sciences Politiques.

7:32 AM  
Anonymous Josef said...

Je n'ai qu'une chose à dire: je souhaite à la France que se réalise ce que vous avez écrit !!

Le règne de Notre Seigneur
Jésus-Christ.


Josef.

10:36 AM  

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